Obélisque Napoléon

Voici le seul monument historique ancien de Montgenèvre outre les Forts, et que vous ne pourrez pas manquer lors de votre visite : l'Obélisque Napéoléon de Montgenèvre.

La petite histoire de la construction de l'Obélisque Napoléon du Col de Montgenèvre

L'Obélisque a été dressée pour fêter la fin de la construction de la route impériale du Montgenèvre.

Elle est située à proximité de la frontière "historique" définie lors du Traité d'Utrecht de 1713 (positionnée à la ligne de partage des eaux), frontière qui a été déplacée lors du Traité de Paris de 1947 sur Clavières.

Les travaux de d'élargissement de la route du Col ont été impulsés par le Préfet Ladoucette (apportant même ses deniers personnels), assisté du sous-prefet Barthélémy Chaix, et de la main d'oeuvre fournie par les 18 communes du Briançonnais, et des soldats de deux régiments de la sous-préfecture (1700 hommes environ au total)

Les principales dates / caractéristiques :

• Début travaux de la route : 1802
• Ouverture de la route : 12 avril 1804
• Première pierre posée : 9 septembre 1804
• Inauguration 1807 par une grande fête
• Restauration 1835, suite destruction à l'explosif par les Piémontais, pilotée par l'architecte Joseph Andreoli, sous le Roi Louis Philippe.
• Hauteur : 20 mètres
• Base à 4 faces de 5 mètres de côté, munies de plaques commémoratives
• Sité classé

Le sens historique de l'Obélisque de Montgénèvre

Napoléon avait bien compris l'enjeu de bénéficier de col transalpin facilitant les mouvements de troupes et de matériels, afin de faciliter ses campagnes militaires.

Par ailleurs, les Briançonnais souhaitaient rendre à ce col son importance d'antan (le traité d'Utrecht avait consacré le Col du Mont-Cenis, au détriment de celui du Montgenèvre : le commerce entre la France et l'Italie doit se faire par Suse et la Savoie, et donc par le Col du Mont-Cenis, le duc de Savoie souhaitant retirer à Briançon son rôle de grand marché régional, et faciliter les échanges avec le Lyonnais, notamment pour le commerce de la soie).

Les plaques commémoratives, originellement en marbre, ont été remplacées suite à leur destruction en 1835, par des plaques de bronze, gravées en 4 langues (français côté Briançon Ouest , italien côté Est, espagnol côté Sur et latin côté Nord) :

• La route impériale permet la liaison Espagne > Italie, fraction de la Via Domita de la Rome Antique. Les plaques ont été orientées en conséquence
• Le texte des plaques subit quelques variations selon les langues, mais en français vous lirez

Napoléon le Grand, Empereur et Roi, restaurateur de la France, a fait ouvrir cette route au travers du Mongenèvre, pendant qu'il triomphait de ses ennemis sur la Vistule et sur l'Oder

 J.C.F Ladoucette, Préfet et le conseil Général du Département ont consacré ce témoignage de leur reconnaissance

1807, restauré en 1835 (fonderie de Vienne)"

Le monument ne peut être dissocié de la Fontaine Crétet située au pied du Col après La Vachette, près de 1km après la bifurcation pour Les Alberts, disposée au pied des lacets à 1450m et dédiée au ministre Crétet. Alimentée par l'eau de la Durance, elle permettait de désaltérer les bêtes avant d'amorcer l'ascension rude de la route du Col. Vous lirez sur la plaque apposée :

A E.Crétet, Comte de Champmol, Ministre de l’Intérieur, commandant de la Légion d’Honneur sous les auspices duquel on ouvrit la route du Montgenèvre.
J.C.F.Ladoucette, Préfet des Hautes Alpes, membre de la Légion d’Honneur et le Conseil général du département – 1808. (restaurée 1835) (restaurée en 1900)